Barabra Iweins / Katalog
« Absolument tout y est passé : de la chaussette trouée de ma fille aux Lego de mon fils en passant par mon vibromasseur, mes anxiolytiques, tout, absolument tout.»
Barbara Iweins.
Après un onzième déménagement éprouvant, Barbara Iweins, photographe et artiste bruxelloise, s’est lancée dans un travail d’introspection singulier : photographier un par un les 12 795 objets de sa maison, les indexer et les classer par couleur, matériau, fréquence d’utilisation… Le projet fou de Katalog a duré plus de quatre ans. De cette « thérapie nécessaire », elle a imaginé un catalogue aux compositions graphiques et pop – miroir fascinant de notre société de consommation – où se dévoile un autoportrait intime, porté par 50 histoires courtes aussi drôles qu’émouvantes.
Un trench qui rappelle un événement cocasse dans un triste hôpital, une tasse qui évoque un désamour fraternel, un jouet d’enfant qui personnifie le souvenir d’un chien mal aimé, des coques d’iPhone qui révèlent les ruses d’une ado, ou une bouillotte en miettes qui conserve la douleur d’une séparation… À travers cet inventaire loufoque, Barbara Iweins convoque la puissance mémorielle des objets et nous invite à partager une mémoire collective et personnelle fascinante.
Organisé par pièce, le livre invite à une visite guidée de la maison qui démarre par l’entrée et se poursuit dans la cuisine, le salon, la chambre de Barbara et celles de ces trois enfants, sans oublier la salle de bain et la cave. Les numéros des objets s’égrènent au fil de la lecture, proposant un système de pagination affolant, à l’image du projet. Car Barbara Iweins n’a pas seulement photographié 12 795 objets, elle les a aussi analysés.
Utilisant les performances d’un tableur Excel, elle a établi des statistiques sur cette masse informe, donnant au récit une logique absurde et irrésistible avec de courtes phrases en légende de certaines planches. Quelques exemples succulents : « 90 % des gants se perdent dans les deux semaines qui suivent leur acquisition. », « La somme dépensée pour tous les objets de la maison est estimée à 121 046 €. », « 37 % des Playmobil de la maison sont chauves. » ou « J’ai la faiblesse de croire que je suis la seule personne au monde à savoir que la couleur dominante de sa maison est le bleu (16 %). ».
De son tropisme de collectionneuse névrosée entremêlé à un besoin irrépressible de mettre de l’ordre dans un chaos intime, tel qu’elle le confesse, Barbara Iweins a créé un projet monumental tant dans sa forme que dans son aboutissement. Derrière la légèreté teintée d’autodérision du projet Katalog, se dessine un travail d’anthropologie visuelle de notre société contemporaine.
L’une des 50 histoires de Katalog :
Tes journées sont longues à l’hôpital. Aujourd’hui je décide de te faire une surprise quelque peu osée. Entièrement nue, j’enfile des talons et m’enveloppe dans un trench en daim. En claquant la porte, je glousse intérieurement mais je ne me défile pas. Je prends doucement de l’assurance en marchant le long de l’avenue de Messidor vers l’arrêt de tram. Quand tout à coup, je ressens un courant d’air au niveau de mes cuisses. Étrange… Je touche l’arrière du trench et réalise avec horreur qu’il est fendu à partir du haut des cuisses ! Je me balade depuis dix minutes le cul à l’air. C’est tout moi ça ! Même en essayant de me la jouer sexy, je me tape la honte du siècle.
Trench
12.09.2018 (44 ans)
Published by Delpire & Co
French
17 x 22.5 cm
368 pages
2022
« Absolument tout y est passé : de la chaussette trouée de ma fille aux Lego de mon fils en passant par mon vibromasseur, mes anxiolytiques, tout, absolument tout.»
Barbara Iweins.
Après un onzième déménagement éprouvant, Barbara Iweins, photographe et artiste bruxelloise, s’est lancée dans un travail d’introspection singulier : photographier un par un les 12 795 objets de sa maison, les indexer et les classer par couleur, matériau, fréquence d’utilisation… Le projet fou de Katalog a duré plus de quatre ans. De cette « thérapie nécessaire », elle a imaginé un catalogue aux compositions graphiques et pop – miroir fascinant de notre société de consommation – où se dévoile un autoportrait intime, porté par 50 histoires courtes aussi drôles qu’émouvantes.
Un trench qui rappelle un événement cocasse dans un triste hôpital, une tasse qui évoque un désamour fraternel, un jouet d’enfant qui personnifie le souvenir d’un chien mal aimé, des coques d’iPhone qui révèlent les ruses d’une ado, ou une bouillotte en miettes qui conserve la douleur d’une séparation… À travers cet inventaire loufoque, Barbara Iweins convoque la puissance mémorielle des objets et nous invite à partager une mémoire collective et personnelle fascinante.
Organisé par pièce, le livre invite à une visite guidée de la maison qui démarre par l’entrée et se poursuit dans la cuisine, le salon, la chambre de Barbara et celles de ces trois enfants, sans oublier la salle de bain et la cave. Les numéros des objets s’égrènent au fil de la lecture, proposant un système de pagination affolant, à l’image du projet. Car Barbara Iweins n’a pas seulement photographié 12 795 objets, elle les a aussi analysés.
Utilisant les performances d’un tableur Excel, elle a établi des statistiques sur cette masse informe, donnant au récit une logique absurde et irrésistible avec de courtes phrases en légende de certaines planches. Quelques exemples succulents : « 90 % des gants se perdent dans les deux semaines qui suivent leur acquisition. », « La somme dépensée pour tous les objets de la maison est estimée à 121 046 €. », « 37 % des Playmobil de la maison sont chauves. » ou « J’ai la faiblesse de croire que je suis la seule personne au monde à savoir que la couleur dominante de sa maison est le bleu (16 %). ».
De son tropisme de collectionneuse névrosée entremêlé à un besoin irrépressible de mettre de l’ordre dans un chaos intime, tel qu’elle le confesse, Barbara Iweins a créé un projet monumental tant dans sa forme que dans son aboutissement. Derrière la légèreté teintée d’autodérision du projet Katalog, se dessine un travail d’anthropologie visuelle de notre société contemporaine.
L’une des 50 histoires de Katalog :
Tes journées sont longues à l’hôpital. Aujourd’hui je décide de te faire une surprise quelque peu osée. Entièrement nue, j’enfile des talons et m’enveloppe dans un trench en daim. En claquant la porte, je glousse intérieurement mais je ne me défile pas. Je prends doucement de l’assurance en marchant le long de l’avenue de Messidor vers l’arrêt de tram. Quand tout à coup, je ressens un courant d’air au niveau de mes cuisses. Étrange… Je touche l’arrière du trench et réalise avec horreur qu’il est fendu à partir du haut des cuisses ! Je me balade depuis dix minutes le cul à l’air. C’est tout moi ça ! Même en essayant de me la jouer sexy, je me tape la honte du siècle.
Trench
12.09.2018 (44 ans)
Published by Delpire & Co
French
17 x 22.5 cm
368 pages
2022
« Absolument tout y est passé : de la chaussette trouée de ma fille aux Lego de mon fils en passant par mon vibromasseur, mes anxiolytiques, tout, absolument tout.»
Barbara Iweins.
Après un onzième déménagement éprouvant, Barbara Iweins, photographe et artiste bruxelloise, s’est lancée dans un travail d’introspection singulier : photographier un par un les 12 795 objets de sa maison, les indexer et les classer par couleur, matériau, fréquence d’utilisation… Le projet fou de Katalog a duré plus de quatre ans. De cette « thérapie nécessaire », elle a imaginé un catalogue aux compositions graphiques et pop – miroir fascinant de notre société de consommation – où se dévoile un autoportrait intime, porté par 50 histoires courtes aussi drôles qu’émouvantes.
Un trench qui rappelle un événement cocasse dans un triste hôpital, une tasse qui évoque un désamour fraternel, un jouet d’enfant qui personnifie le souvenir d’un chien mal aimé, des coques d’iPhone qui révèlent les ruses d’une ado, ou une bouillotte en miettes qui conserve la douleur d’une séparation… À travers cet inventaire loufoque, Barbara Iweins convoque la puissance mémorielle des objets et nous invite à partager une mémoire collective et personnelle fascinante.
Organisé par pièce, le livre invite à une visite guidée de la maison qui démarre par l’entrée et se poursuit dans la cuisine, le salon, la chambre de Barbara et celles de ces trois enfants, sans oublier la salle de bain et la cave. Les numéros des objets s’égrènent au fil de la lecture, proposant un système de pagination affolant, à l’image du projet. Car Barbara Iweins n’a pas seulement photographié 12 795 objets, elle les a aussi analysés.
Utilisant les performances d’un tableur Excel, elle a établi des statistiques sur cette masse informe, donnant au récit une logique absurde et irrésistible avec de courtes phrases en légende de certaines planches. Quelques exemples succulents : « 90 % des gants se perdent dans les deux semaines qui suivent leur acquisition. », « La somme dépensée pour tous les objets de la maison est estimée à 121 046 €. », « 37 % des Playmobil de la maison sont chauves. » ou « J’ai la faiblesse de croire que je suis la seule personne au monde à savoir que la couleur dominante de sa maison est le bleu (16 %). ».
De son tropisme de collectionneuse névrosée entremêlé à un besoin irrépressible de mettre de l’ordre dans un chaos intime, tel qu’elle le confesse, Barbara Iweins a créé un projet monumental tant dans sa forme que dans son aboutissement. Derrière la légèreté teintée d’autodérision du projet Katalog, se dessine un travail d’anthropologie visuelle de notre société contemporaine.
L’une des 50 histoires de Katalog :
Tes journées sont longues à l’hôpital. Aujourd’hui je décide de te faire une surprise quelque peu osée. Entièrement nue, j’enfile des talons et m’enveloppe dans un trench en daim. En claquant la porte, je glousse intérieurement mais je ne me défile pas. Je prends doucement de l’assurance en marchant le long de l’avenue de Messidor vers l’arrêt de tram. Quand tout à coup, je ressens un courant d’air au niveau de mes cuisses. Étrange… Je touche l’arrière du trench et réalise avec horreur qu’il est fendu à partir du haut des cuisses ! Je me balade depuis dix minutes le cul à l’air. C’est tout moi ça ! Même en essayant de me la jouer sexy, je me tape la honte du siècle.
Trench
12.09.2018 (44 ans)
Published by Delpire & Co
French
17 x 22.5 cm
368 pages
2022